Rencontre avec …
Arcens Thomas, 41 ans, hypnothérapeute et hypnotiseur de spectacle.
Nous allons être honnête avec vous, on le connaissait bien Thomas quand il était encore journaliste. Alors, quand il nous a annoncé qu’il se lançait dans l’hypnose…on a un peu halluciné.
Et puis, finalement, après l’avoir vu à l’oeuvre, après avoir testé, le constat est clair : ce garçon là, était fait pour ça.
Comme l’an passé, Thomas Arcens s’est invité en marge du Tempo Festival, histoire de faire une démonstration de son savoir-faire sur le front de mer de Saint-Leu. Rires, stupéfaction, émotions sont toujours au rendez-vous … On a pas résisté à l’envie de vous le présenter.
Propos recueillis par Laurène Mazier
Photo : Zazoom Photographie
J’ai découvert l’hypnose… Et elle m’a happé ! Cela est arrivé à un moment de ma vie où, professionnellement, j’étais en plein questionnement. J’en avais assez de mon métier et de ses contraintes. L’impression d’en avoir fait le tour aussi et aucune perspective d’évolution.
Bref, je tournais en rond et je ne me voyais pas finir ma vie comme ça.
L’hypnose est devenue une passion. J’ai commencé par l’hypnose de rue, l’hypnose de scène et me suis ensuite orienté vers la thérapie.
Je suis allé me former à Paris auprès d’Olivier Lockert et cela a été une révélation. Moins d’un mois après mon retour, j’ai ouvert mon cabinet, je me suis lancé et les patients ont répondu présent tout de suite.
J’ai bénéficié d’un très bon bouche à oreille qui m’a beaucoup aidé.
Je me suis demandé quel était le lien avec mon précédent métier. Je dirais qu’il y en a deux principalement : l’Autre et les mots.
L’hypnose en tant que technique est assez facile et rapide à apprendre. En quelques jours, voire quelques heures, on peut être capable d’hypnotiser quelqu’un. Ensuite, apprendre à accompagner une personne qui souhaite se débarrasser d’un problème, c’est autre chose. Plusieurs écoles existent, plus ou moins sérieuses. Une formation de base requiert à mon sens un minimum de 250 heures dans laquelle la pratique doit avoir une place importante.
Sans aucun doute, le côté thérapeutique. Très égoïstement, c’est tellement gratifiant de pouvoir aider les gens à aller mieux. On y arrive pas toujours évidemment, mais quand on y arrive et que cela change la vie des gens, c’est un grand bonheur. On se sent réellement utile.
Oui, souvent. Les gens ont souvent peur de l’hypnose, peur que l’hypnotiseur prenne le contrôle de leur esprit et leur fasse faire n’importe quoi. C’est une idée fausse. L’hypnotiseur propose mais ne peut en aucun cas forcer quelqu’un à faire quelque chose qui irait à l’encontre de ses valeurs profondes. Sinon, j’aurais déjà piqué des cartes bleues et les codes qui vont avec ! (rires)
(Rires) En spectacle oui. Il m’arrive de suggérer à une volontaire de tomber amoureuse de moi… Et l’instant d’après de me trouver répugnant. Mais c’est du spectacle !
Ce sont des suggestions passagères qui ne seront effectives que le temps du spectacle… Autrement dit, elles ne tombent pas amoureuses du tout !
Tout le monde est hypnotisable. Certains le sont très facilement (ceux que l’on voit en spectacle) et pour d’autres, il faut plus de temps. L’hypnose en soi n’a pas d’effet ; c’est ce que le thérapeute va proposer comme travail avec les ressources propres à chaque patient qui va permettre de donner un résultat ou non.
Une séance coûte 60 euros. La principale demande porte sur le tabac, viennent ensuite tout ce qui a un rapport avec le stress, les insomnies, la dépression, les deuils, les ruptures… Il y a aussi les phobies de toute sorte et tout ce qui relève du développement personnel : la confiance en soi, l’estime de soi, la motivation, la préparation mentale.
Il y a d’autres demandes telles que les douleurs chroniques, la libido, les cauchemars… La liste est longue mais je précise qu’un hypnothérapeute ne soigne pas ; il accompagne.
arcens.hypnose@gmail.com / http://www.arcens-hypnose.com