« Entre ciel et mer », c’est le thème de la soirée proposée par l’équipe de FestiYacht de Bourbon à bord de son catamaran, le Maloya. Une sortie en mer unique animée par Bruno Payet, intervenant spécialisé en la matière. Au programme : observation de la lune à quai puis, direction l’océan afin de décrypter le ciel sur la mer.
Texte et photos : Laurène Mazier
Direction la darse Titan au Port… « Quoi le Port ? Mais ça craint ! », on entend déjà les mauvaises langues. Alors on aborde le sujet qui fâche direct et qu’on se le dise : il se passe de belles choses dans cette ville (les évènements culturels au Magasin D2, les concerts au Kabardock…) et on ne s’y fait pas agresser à tous les feux rouges non plus !
Si vous ne connaissez pas encore le port de plaisance du Port, c’est l’occasion.
Il est « clean », éclairé, verdoyant, très bien aménagé et en plus, on peut se garer sans souci contrairement à Saint-Gilles les bains. Ça c’est fait !
Donc direction Le Port, darse Titan. Attention, le week-end il faut entrer côté centre-ville (composez « Base Nautique des Mascareignes » dans le GPS et suivez la voix).
La lune est si belle
Alors que nous patientons dans la file afin de récupérer nos cartes d’embarquement, Bruno Payet s’agite.
Lui, c’est l’intervenant en astronomie pour le compte de la société Makes Astro qui est en train d’installer trois machines au sol.
Un télescope, des jumelles et une lunette. Tous s’orientent vers la lune et vu la taille des engins, on se dit qu’on ne va pas être déçu.

Le sésame en main, nous nous positionnons dans la file d’attente cette fois derrière les bécanes. Tour à tour, nous allons observer la lune.
Le spectacle est à couper le souffle et cerise sur le gâteau, l’animateur nous invite à prendre des clichés avec nos Smartphone.
« Une opération qui nécessite trois mains », conseille Bruno, « deux pour tenir l’écran et une pour cliquer ».
En bons élèves que nous sommes nous suivons la consigne (contrairement à nos petits camarades qui s’évertuent à galérer solo avec leur téléphone). Résultat, en tout objectivité, notre cliché remporte la Palme des plus belles photos de la lune prise avec un smartphone dans le viseur d’une lunette en samedi soir à La Réunion.
La preuve #nofilter.
L’observation de la lune dure une bonne demie-heure. C’est finalement Thibaud Gasparoux, co-fondateur de Festiyacht, qui nous arrache à nos joujoux.
L’heure tourne « embarquement immédiat sur le maloya ! ». L’équipée se dirige joyeusement en direction du catamaran.
Grand Luxe
Illuminé, le Maloya a fière allure. 22 mètres de long, 11 mètres de large. Conçu sur mesure en Afrique du Sud, il est unique en son genre à La Réunion. On a jamais vu ça chez nous !
Ça fait Jet Set, on se croirait à Ibiliza. « Ouais sauf que là on va observer les étoiles, on reviendra pour les soirées DJ, j’ai trop envie », souffle mon cavalier.
Oui on reviendra pour une « private boat », promis !
Immaculé, l’intérieur du Maloya est immense (capacité d’accueil 110 personnes maxi), des salons confortables, un grand bar équipé, des toilettes … Et un écran sur lequel il est temps de regarder quelques explications de ciel commentées par Bruno Payet.
Pendant ce temps, l’équipe propose un verre de bienvenue et le catamaran sort de la darse Titan.
« On ne va pas rester devant l’écran trop longtemps, vous risquez d’avoir le mal de mer », souligne l’animateur. C’est sa deuxième sortie en mer avec Festiyach, ça sent le vécu !
Bruno Payet fournit un max d’informations sur l’observation des étoiles, sur la lune, les constellations, le tout illustré par logiciel. Puis finalement, les skippers nous invitent à rejoindre l’avant du bateau afin d’observer, ensemble, le ciel.
Comme les marins
Les lumières sont éteintes, la météo est idéale. Mer d’huile, ciel dégagé, c’est parti. Chacun prend place et s’allonge sur le pont.
Evidemment, les plus rapides se sont précipités dans les filets histoire d’être au plus près de l’eau. Pas de panique, sur le Maloya il y a plus de places qu’il n’en faut.
Muni d’un laser hyper puissant, Bruno Payet reprend ses explications passionnantes. Nous découvrons les constellations, apprenons leurs noms, observons des galaxies, des nébuleuses, des étoiles qui indiquent l’ouest, le sud polaire … On se laisse bercer par la mer et on écoute studieusement le professionnel.
Nous scrutons le ciel que nous ne regarderons plus comme avant maintenant que l’on a appris tant de choses.
Deux heures plus tard, nous reprenons la direction du port de plaisance, chacun fixant le ciel en digérant la tonne d’informations nouvelles. Tout le monde est ravi, pour la plupart c’était une grande première.
Vous vous posez peut-être la même question que nous : « mais alors, qu’est ce que ça change d’observer le ciel en mer ? ».
Réponse de Bruno Payet : « En mer, on se met dans la peau des marins qui utilisent les étoiles pour s’orienter. On se rend également plus compte que le ciel bouge, il y a cette impression d’immensité, il n’y a pas de pollution lumineuse et puis surtout, il y a des choses que l’on ne voit pas lorsque l’on est aux Makes, la Grande Ourse par exemple, souvent cachée par les montagnes ».
Bilan de l’opération, un samedi soir enchanté entre ciel et mer, où, pour une fois, au lieu de sortir et faire la fiesta, nous avons profité d’un moment privilégié et puis, on s’est couché moins bête. Sans parler du fait que maintenant, je peux dire : « Non cette étoile là, ce n’est pas une étoile, c’est une planète car elle ne scintille pas. Et puis, d’ailleurs, ça c’est Jupiter ». #jebrilleensociete.
Le petit plus informatif
La compagnie Festiyacht de Bourbon a pour objectif de proposer tout un panel d’évènements et de sorties à thème tout au long de l’année.
Le mieux pour connaître le programme reste de s’abonner à leur page Facebook ou de se rendre sur le site internet.